terça-feira, janeiro 24, 2006
La vie antérieure
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
Charles Baudelaire
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.
Charles Baudelaire
segunda-feira, janeiro 16, 2006
A liberdade é um desejo..a liberdade é um corpo..a liberdade é um amor...Amor, a liberdade é estar preso...je t'embrace absence
sexta-feira, janeiro 13, 2006
Y
Y volver a dormir y despertar del sueño
y este soñar de nuevo envuelto en brumas
y no saber si son lunas o espumas
lo que mueve este mundo tan grande y tan pequeño
Y este ver tristemente cada día encarnada
nuestra vida en el tiempo y nuestro rastro
de carne en el olvido y sólo queda el astro
en todo este misterio del todo y de la nada
Y la vida no es sólo una interrogación
No es sólo ese guarismo de serpiente lasciva
que al morderse la cola una soga nos lega
La vida es una letra de inmenso corazón
que levanta sus brazos frágiles hacia arriba
clamando de continuo
¡La vida es una Y!
Carlos Edmundo de Ory
Y volver a dormir y despertar del sueño
y este soñar de nuevo envuelto en brumas
y no saber si son lunas o espumas
lo que mueve este mundo tan grande y tan pequeño
Y este ver tristemente cada día encarnada
nuestra vida en el tiempo y nuestro rastro
de carne en el olvido y sólo queda el astro
en todo este misterio del todo y de la nada
Y la vida no es sólo una interrogación
No es sólo ese guarismo de serpiente lasciva
que al morderse la cola una soga nos lega
La vida es una letra de inmenso corazón
que levanta sus brazos frágiles hacia arriba
clamando de continuo
¡La vida es una Y!
Carlos Edmundo de Ory